Docteur Kadoch

Gynécologue Accoucheur à Paris.

Chirurgien, Obstétricien.

RDV Mondocteur.fr RDV Doctolib.fr

J'ai un enfant et je n'en veux pas d'autre actuellement. Quel moyen de contraception utiliser?

Il existe plusieurs moyens de contraception.

La contraception orale:

-la pilule oestro-progestative: très efficace, il en existe différentes combinaisons. Malgré cela, leurs effets indésirables thrombo-emboliques et métaboliques les rendent contre-indiquées chez beaucoupe de femmes.

-la pilule microprogestative (exemple: Cérazette): cette alternative aux oestro-progestatifs est légèrement moins efficace et plus contraignante, nécessitant que les prises ne soient pas décalées de plus de 3 heures sur l'horaire habituel. Les effets secondaires augmentent le risque de grossesse extra-utérine.

-les macroprogestatifs norstéroïdes (exemple: Orgamétril): leur utilité première n'est pas la contraception, mais ils ont un effet contraceptif et peuvent être prescripts après 35 ans en cas de contre-indication aux oestro-progestatifs, douleurs des seins ou saignements génitaux sous pilule. Leurs effets secondaires éventuels incluent la prise de poids.

-l'implant sous-cutané (Etonorgestrel Implanon): très efficace, ce dispositif progestatif se place par le médecin sous la peau du bras, et reste actif pendant 3 ans.Il est proposé en cas de contre-indication aux oestro-progestatifs ou si les oublis de pilule sont fréquents. Les effets secondaires éventuels incluent saignements intermenstruels et prise de poids.

Le stérilet: voir FAQ 'Stérilet'.

Le préservatif masculin: Très efficace, c'est une alternative à la contraception orale et au stérilet, est un Choix adapté en cas d'activité sexuelle réduite ou après l'accouchement (période du post-partum).

Le préservatif féminin (Femidom): Cette alternative au préservatif masculin n'est efficace que si la mise en place est parfaite, ce qui dépend de l'utilisatrice. Il peut être mis en place plusieurs heures avant un rapport. Les préservatifs masculins et féminins sont également les seuls moyens de contraception qui protègent contre les infections sexuellement transmissibles (IST).

Les méthodes locales (diaphragmes, gels et tampons spermicides) et les méthodes naturelles (Ogino, coït interrompu): elles sont peu efficaces.

La consultation médicale sera l'occasion de choisir ou de ré-évaluer le moyen de contraception le plus adapté pour vous, et de bénéficier d'une surveillance clinique et biologique spécifique. En cas de symptômes inhabituels, il est conseillé d'appeler le médecin pour éviter tout arrêt intempestif de la pilule.

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Je voudrais un stérilet. Quelles sont les particularités de ce moyen de contraception?

Le stérilet ou DIU (Dispositif Intra-Utérin) est un bon moyen de contraception, quoique légèrement moins efficace que la pilule. La durée d'action d'un stérilet est limitée, de 3 à 5 ans. Il est préférable de le réserver aux femmes ayant déjà eu au moins un enfant. Il existe deux types de stérilets, les DIU en cuivre (exemple: Sertalia) et les DIU à la progestérone (exemple: Mirena).

Il existe des contre-indications communes aux deux types, empêchant la pose d'un stérilet en cas de :

-grossesse en cours

-accouchement datant de moins de trois mois

-antécédent de grossesse extra-utérine

-malformation utérine importante

-infection génitale

-cancer de l'utérus

-troubles de la coagulation sanguine ou traitement anticoagulant en cours

-maladie des valves cardiaques

Les contre-indications supplémentaires au DIU en cuivre sont l'allergie au cuivre et la maladie de Wilson.

Le stérilet se pose en consultation, à la fin des règles, et nécessite une consultation de contrôle après les règles suivantes, pour vérifier la bonne mise en place. Par la suite, il est impératif de consulter en cas de fièvre ou de saignements génitaux afin d'éliminer d'éventuels effets indésirables tels que l'endométrite, la salpingite aiguë et la grossesse extra-utérine.

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Comment se passe la vaccination contre le cancer du col et qui peut en bénéficier?

La vaccination contre l'HPV (Papillomavirus Humain, sexuellement transmis) est une mesure de prévention primaire contre le cancer du col utérin. Le dépistage par frottis-cervico-vaginal (la prévention secondaire) peut parfois manquer des lésions, d'où l'utilité du vaccin.

Cette vaccination concerne toutes les jeunes filles et jeunes femmes âgées de 14 à 23 ans qui n'auraient pas eu de rapports sexuels ou, au plus tard, au cours de l'année qui suit le début de leur activité sexuelle.

Le vaccin se conserve au réfrigérateur. 3 injections intramusculaires sont réparties à 0, 2 et 6 mois pour le vaccin Gardasil et à 0, 1 et 6 mois pour le vaccin Cervarix, sans nécessité de rappel.

Le vaccin est remboursé à 65% et ne nécessite pas de frottis ou de test HPV au préalable. Il n'existe pas à ce jour d'indication à vacciner les garçons.

Enfin, il faut se rappeler que la protection apportée par ce vaccin, bien qu'importante, n'est pas totale. Donc, même chez les vaccinées, il est recommandé de poursuivre le frottis tous les 3 ans.

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J'ai fini le traitement de mon cancer de l'utérus. Comment va-t-on me suivre désormais?

Une surveillance régulière permet de rechercher une éventuelle récidive ou une complication et permet en même temps un accompagnement psychique durable dans le temps.

Après un cancer du colAprès un cancer de l'endomètre

Complications possibles

-hémorragiques:

-saignement post-opératoire simple

-atrophie cervico-vaginale

-récidive tumorale

-rapports sexuels douloureux

-urinaires:

-sensation de miction incomplète, brulûres mictionnelles;

-incontinence urinaire;

-sténose urétérale (rétrécissement de l'orifice de sortie des urines);

-fistule (communication anormale entre la vessie et le vagin

-digestive: fistule entre le rectum et le vagin

-thrombo-emboliques et lymphocèle: peu après la chirurgie

-récidive tumorale:

-NB: En cas de bouffées de chaleur à la ménopause, il sera préférable de ne recourir au traitement hormonal substitutif que si les symptômes sont très invalidants et si la dernière mammographie est normale.

Rythme des consultations de surveillance

-tous les 3 mois pendant 2 ans

-puis tous les 6 mois pendant les 3 ans suivants

-puis une fois par an à vie

-tous les 6 mois pendant 3 ans

-puis une fois par an à vie.

Il faudra cependant consulter Rapidement en cas de saignement vaginal, douleurs pelviennes, ou palpation d'une boule dans les seins ou les aisselles.

Examens complémentaires (si nécessaires)

Frottis annuel, biopsie sous colposcopie, bilan uro-dynamique, cystoscopie, imagerie pelvienne (échographie, IRM)

Frottis annuel, scanner thoraco-abdomino-pelvien

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Pourquoi ai-je des fuites urinaires et/ou anales après l'accouchement?

L'incontinence urinaire touche la moitié des femmes enceintes et peut persister ou apparaître après l'accouchement. L'incontinence anale (au gaz ou aux selles) survient dans 1 cas sur 4.

Les causes peuvent être:

-des étirements ou ruptures de ligaments et de nerfs du périnée

-la rupture du sphincter anal

-

Les risques sont augmentés en cas d'accouchement à expulsion de longue durée, d'extraction instrumentale ou de naissance d'un gros enfant.

Le traitement: Toute incontience nécessitera plusieurs séances de rééducation sphinctéro-périnéales avec électrostimulation. Il faudra aussi corriger les facteurs d'aggravation tels que le surpoids et la constipation. En cas d'échec, l'incontinence urinaire peut nécessiter un traitement chirurgical.

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Les pertes foetales

Définitions:

-Fausse couche précoce (FCP): C'est tout arrêt spontané d'une grossesse au premier trimestre avant le terme de 12 à 14 semaines d'aménorrhée (SA). Ceci inclut aussi l'arrêt du développement d'un oeuf clair, qui est un sac gestationnel sans embryon visible.

On considère aussi comme une FCP un retard de règles de quelques jours avec un dosage de ßHCG positif qui diminue ensuite rapidement, ce qui peut survenir lors de la PMA ((Procréation Médicalement Assistée).

La fréquence des FCP est de 20% des grossesses. Cependant cette fréquence est largement sous-estimée en raison des fausses couches non implantées passant inaperçues cliniquement. On estime que jusqu'à 60% des produits de conception ne dépassent pas le premier trimestre.

-Fausse couche tardive (FCT): C'est l'expulsion spontanée d'un foetus entre 12 (ou 14) et 22 SA (avant le terme de viabilité). Ceci s'accompagne souvent d'une rupture prématurée des membranes quelques heures ou quelques jours auparavant.

-Mort foetale in utero (MFIU): C'est l'arrêt de l'activité cardiaque foetale au-delà de 12 (ou 14) SA. L'échographie obstétricale à ce stade doit confirmer que les mensurations foetales correspondent au terme, pour distinguer cet accident d'une grossesse arrêtée non expulsée découverte tardivement. Cette distinction est inportante car les causes sont différentes et modifient la prise en charge ultérieure de la patiente.

La fréquence des FCT et des MFIU est difficilement évaluable car elles sont parfois considérées à tort comme des FCP, surtout pendant la période limite de 12-14 SA. On peut cependant estimer que les FCT et les MFIU constituent 2% des grossesses.

Les bilans selon le type de perte foetale:

-En cas de fausse couche précoce à répétition:

On considère qu'un bilan élaboré est nécessaire au bout de 3 FCP. Chez la femme de plus de 35 ans ou avec des difficultés de conception, le bilan est justifié au bout de 2 FCP. L'objectif est d'identifier la ou les causes de ces fausses couches afin de traiter la patiente ou de faciliter son accès à une PMA si elle le désire.

Au cours d'une consultation seront recherchés des antécédents et des signes cliniques de stérilité, de diabète, de maladie thyroïdienne, et de ce que l'on appelle les maladies de système telles que le lupus.

Les examens complémentaires seront:

-un bilan biologique par prises de sang recherchant:

-une thrombophilie (risque accru de faire des thromboses)

-des auto-anticorps (lupus et antiphospholipides)

-des hyperglycémies

-des anomalies hormonales (TSH, FSH, LH)

-un examen de l'utérus par hystéroscopie diagnostique, pouvant être complétée d'une hystérosalpingographie.

-On vous proposera également à vous et votre conjoint la réalisation de caryotypes recherchant des anomalies chromosomiques.

-En cas de fausse couche tardive:

Une consultation au décours de l'accident recherchera des facteurs de risque de lésion ou de malformation utérine ou la notion d'infection génitale ou de listériose. On complètera par des prélèvements bactériologiques (vaginal, endocervical, hémocultures et analyse d'urines). L'examen du placenta et l'autopsie foetale sont utiles pour rechercher une infection ou une malformation du foetus.

-En cas de mort foetale in utero:

Une consultation au décours de l'accident recherchera des arguments pour:

-une pré-éclampsie

-un hématome rétro-placentaire

-une infection (génitale ou listériose)

-un diabète

-une malade de système

Un bilan biologique par des prises de sang recherchera:

-des troubles de l'hémostase

-un HELLP syndrome (complication d'une pré-éclampsie)

-une hémorragie foeto-maternelle

-des hyperglycémies

-des sérologies Parvovirus B19 et CMV, si besoin

L'examen du placenta et l'autopsie foetale sont utiles pour rechercher une infection, une malformation ou une anomalie chromosomique du foetus.

On vous proposera également à vous et votre conjoint la réalisation de caryotypes recherchant des anomalies chromosomiques.

La prise en charge psychologique:

La perte d'un foetus, souvent vécue aussi difficilement que la perte d'un enfant, entraîne de vives émotions chez les parents et y compris chez les membres de l'équipe soigante. Cette perte provoque un choc d'autant plus fort que l'évolution de la grossesse était normale.

Le soutien psychologique proposé au parents s'effectue en plusieurs temps. L'accompagnement est pluridisciplinaire, partagé entre l'obstétricien, le foetopathologiste, la sage-femme et le psychiatre ou le psychologue.

La tristesse s'accompagne parfois d'un sentiment de culpabilité, tel que l'impression d'être une “mauvaise mère”. Il peut y avoir des impressions de fatalité, particulièrement en cas d'antécédents personnels ou familiaux de pertes foetales similaires. Le risque est l'installation d'un deuil prolongé ou pathologique, entraînant par la suite des troubles psychosomatiques voire psychiatriques. Une dépression masquée peut survenir, auquel cas sera proposé un traitement médical ciblé. Cependant le simple fait d'en parler peut suffire à atténuer le mal-être.

Pour beaucoup de couples il est important d'organiser un rituel d'adieu. C'est pour cela qu'on leur donne la possibilité (sans pour autant imposer) de voir l'enfant décédé, de lui donner un prénom, de le déclarer à l'état civil et lui organiser des obsèques. Un souvenir réel peut favoriser le travail de deuil et diminuer le risque de relations pathologiques mère-enfant avec les enfants suivants.

Il est important de savoir que les parents sont libres d'exprimer leur souhaits concernant ces décisions, qui seront respectées sans être jugées, même s'ils choisissent de ne rien faire.

Enfin, les frères et soeurs peuvent également être affectés. Ils auront aussi besoin d'être écoutés, y compris en consultation si besoin, en prévention d'un retentissement négatif ultérieur.

En aidant le couple et son entourage à émerger de cette période sombre, la prise en charge psychologique est donc utile à la fois pour le présent et pour l'avenir.

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La réserve ovarienne

Introduction: Le développement des ovocytes

Aussi appelé ovogenèse, le développement des ovocytes (les cellules femelles de la reproduction) s'étale sur plusieurs années, de la vie foetale à la vie adulte. Chez les mammifères, les femelles naissent avec un stock défini d'ovocytes qui diminue avec l'âge. Ceci explique la durée limitée et la baisse progressive de la fécondité chez la femme.

Depuis des études menées chez la souris en 2004, il existe une nouvelle théorie appelée néo-ovogenèse, selon laquelle il serait possible de renouveler artificiellement une partie de ce stock d'ovocytes, à l'aide de cellules souches. Cependant il n'y a à ce jour pas de certitude sur la néo-ovogenèse, en raison de nombreuses controverses entourant les études à l'origine de ce concept.

Les traitements de l'infertilité (dont la FIV ou fécondation in vitro) se basent sur les connaissances de l'ovogenèse et de la physiologie des ovaires.

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Ça me gratte au niveau de la vulve. Que se passe-t-il et que faire?

Le prurit vulvaire est très fréquent et les causes possibles sont nombreuses:

Causes aigues:

-la vestibulite

-la bartholinite

-des condylomes

-une infection mycosiqie, bactérienne ou virale, dont un herpès récurrent

Causes chroniques:

-le lichen scléreux ou plan

-la dermatite séborrhéique

-le psoriasis

Plus rarement, la lésion peut être un cancer, soit non invasif (Maladie de Paget, Maladie De Bowen, papulose bowénoïde) soit invasif (carcinome épidermoïde, mélanome).

Il vous faudra donc consulter pour recevoir un traitement soulageant selon la cause (par antistaminique, dermocorticoïde, anti-infectieux ou oestrogènes locaux). Il faudra également maintenir une hygiène locale et utiliser des lubrifiants lors des rapports.

En cas de lésion suspecte, une biopsie pourra être nécessaire et, selon le résultat, indiquera ou non un traitement médico-chirurgical.

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Je me suis découvert une boule douloureuse dans la vulve qui m'empêche de m'asseoir. Que se passe-t-il et que faire?

Vous avez probablement une bartholinite, qui est une infection fréquente et sans gravité d'un kyste des glandes de Bartholin. Il faut consulter d'urgence pour bénéficier d'un traitement qui, selon le stade, sera:

-soit médicamenteux, à base d'antibiotiques, antalgique et antiseptique local;

-soit chirurgical.

En cas de récidive à distance, il vous faudra une exérèse chirurgicale des glandes de Bartholin.

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Je saigne alors que je suis ménopausée. Que se passe-t-il et que faire?

Les causes de métrorragies survenant après la ménopause sont:

-les saignements génitaux sporadiques de la ménopause débutante

-un effet indésirable médicamenteux (anticoagulants, anti-inflammatoires)

-l'atrophie de l'endomètre ou vulvo-vaginale

-un polype de l'endomètre ou un fibrome sous-muqueux

-un cancer de l'endomètre ou du col de l'utérus

Il faut donc consulter afin d'éliminer une cause grave – un cancer – et de bénéficier d'un traitement. Les examens pouvant être nécessaires sont:

-le frottis cervico-vaginal

-l'échographie pelvienne et endovaginale, complétée d'une hystérosonographie

-l'hystéroscopie diagnostique.

Très fréquents, les polypes et fibromes sous-muqueux se traitent chirurgicalement via une deuxième hystéroscopie au cours d'une courte hospitalisation.

Un cancer utérin nécessitera un traitement médico-chirurgical spécifique.

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J'ai des bouffées de chaleur mais j'ai peur de prendre des hormones. Que faire?

Si les bouffées de chaleur sont invalidantes, le traitement hormonal substitutif (THS) peut être débuté en toute sécurité, et ce à dose minimale et pour une courte durée, encadré par des consultations de surveillance. Ces précautions permettent de limiter le risque de cancer associé au THS.

Si les troubles liés à la ménopause sont peu gênante, des alternatives existent:

-les oestrogènes locaux: ils limitent la sécheresse et l'atrophie vaginales

-l'Abufène

-les phytoestrogènes (isoflavones): ils ont l'inconvénient d'être contre-indiqués en cas d'antécédent de cancer hormono-dépendant;

-les traitements naturels: le ginseng, la sauge, et les plantes sédatives comme la passiflore, la valériane et l'aubépine.

Dans tous les cas, pendant cette période, il est recommandé de maintenir une activité physique régulière, un régime alimentaire équilibré, de limiter l'excès d'alcool et de supprimer un éventuel tabagisme.

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Maintenant que je suis ménopausée, ai-je besoin de prendre des hormones?

Une fois la ménopause installée, les bouffées de chaleur peuvent devenir invalidantes dans la vie quotidienne. Dans ce cas et si vous le souhaitez, le traitement hormonal substitutif (THS) peut être débuté, et ce à dose minimale et pour une courte durée, encadré par des consultations de surveillance.

Le principal risque du THS en dehors de ces indications est la survenue de cancers dits hormono-dépendants (cancers du sein et de l'endomètre), d'où la nécessité de ces précautions.

Les principales contre-indications au THS sont les cancers du sein, de l'endomètre, les hépatites B et C chroniques.

Enfin, le THS n'est pas indiqué en prévention de l'ostéoporose.

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J'ai fini le traitement de mon cancer du sein. Comment va-t-on me suivre désormais?

Il vous faudra une surveillance clinique en consultation tous les 6 mois et une surveillance biologique et d'imagerie (mammographie et échographie mammaire) chaque année, et ce pendant 5 ans. L'auto-examen mensuel des seins reste recommandé et doit faire consulter rapidement en cas d'anomalie.

L'objectif est de découvrir d'éventuelles récidives, un cancer dans l'autre sein ou une métastase afin de les traiter en vue d'améliorer votre pronostic.

Il peut être angoissant de ne plus être suivie aussi fréquemment qu'avant, mais il a été démontré qu'une surveillance plus lourde en multipliant les examens n'améliorait pas plus le pronostic.

-En prévention du lymphoedème du membre supérieur (“gros bras”), il est recommandé de préserver le côté opéré en évitant sur ce côté-là:

-les prises de sang et de tension artérielle

-l'acupuncture et la mésothérapie

-le port de bijoux ou de vêtements serrés

-les charges lourdes

-Il faut porter des gants pour le ménage, le jardinage et le bricolage et consulter rapidement en cas de plaie.

-En ce qui concerne la contraception, les oestroprogestatifs et progestatifs sont contre- indiqués.

-Une grossesse peut être autorisée 2 à 3 ans après le traitement et une grossesse en cours peut être poursuivie en cas de rémission complète.

-Si vous êtes sous Tamoxifène, on surveillera particulièrement les saignements génitaux post-ménopausiques.

-Si vous êtes sous antiaromatases, on surveillera particulièrement l'apparition d'une ostéoporose.

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Je viens de me découvrir une boule dans le sein. Que se passe-t-il et que faire?

Une consultation est nécessaire pour rechercher des signes cliniques de gravité, pouvant évoquer une tumeur maligne. Un nodule conduit à réaliser une mammographie des deux seins, le plus souvent complétée d'une échographie, laquelle guidera les prélèvements s'il existe une image suspecte.

-En cas de lésion bénigne, il vous faudra simplement re-consulter à distance pour un nouveau contrôle.

-Une lésion bénigne de grande taille telle que l'adénofibrome peut néanmoins nécessiter une chirurgie.

-En cas de lésion maligne ou si l'imagerie est insuffisante, il faudra une microbiopsie sous contrôle mammographique et une IRM mammaire, lesquelles permettront de guider au mieux le traitement médico-chirurgical.

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J'ai une descente d'organes. Que se passe-t-il et que faire?

Un prolapsus génital est la saillie anormale des organes pelviens doublés des parois du vagin.

On distingue:

|Type de prolapsus|Organe concerné|

|la cystocèle|la vessie|

|l'hystérocèle|l'utérus|

|la rectocèle|le rectum|

|l'élytrocèle|le cul-de-sac de Douglas (la partie haute du vagin)|

|la colpocèle|le fond du vagin|

Le traitement:

Il dépend du stade du prolapsus à l'examen clinique et d'éventuels troubles urinaires associés (recherchés par un examen urodynamique):

-la chirurgie: elle est proposée en cas de gène réelle. Les 2 techniques sont:

-l'intervention par voie périnéale (avec ou sans hystérectomie associée)

-la promontofixation: par laparotomie ou coelioscopie (avec ou sans hystérectomie associée) - plusieurs séances de rééducation sphinctéro-périnéales (y compris en cas de traitement chirurgical)

-un traitement hormonal local aux oestrogènes

-les pessaires: ces anneaux en silicone servent à retenir les organes en attendant un traitement chirurgical. On les associe à un traitement oestrogénique local limitant les pertes vaginales.

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Je suis ménopausée et je perds mes urines pendant les efforts. Que se passe-t-il et que faire?

Les fuites urinaires sont fréquentes à cette période. Les causes sont:

-l'incontinence urinaire d'effort (par insuffisance sphinctérienne urétrale)

-l'instabilité vésicale (vessie hyperactive)

Ces altérations sont le résultat d'étirements et d'atrophies des ligaments du périnée, suite aux efforts répétés au cours de la vie (accouchements, ports de charges lourdes, constipation et toux chroniques), au vieillissement des tissus et à la carence hormonale.

Le traitement: Selon les résultats d'un bilan personnalisé (analyses d'urines, examen urodynamique voire cystoscopie), le traitement comportera:

-plusieurs séances de rééducation sphinctéro-périnéales (y compris en cas de traitement chirurgical)

-des antispasmodiques et anticholinergiques

-un traitement hormonal local aux oestrogènes

-une surveillance à l'aide d'un calendrier mictionnel que vous devrez tenir vous-même;

La chirurgie s'applique à l'incontinence urinaire d'effort et consiste à mettre en place des Bandelettes prothétiques sous-urétrales par voie vaginale, sous anesthésie loco-régionale. Il existe 2 techniques, la TVT ou la TOT. Le taux de succè est élevé et durable (80% après 5 ans).

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Mes règles deviennent douloureuses et irrégulières. Que se passe-t-il et que faire?

En dehors des périodes de puberté, de pré-ménopause et de contraception orale, ce problème est très fréquent et souvent sans gravité. Une consultation permettra d'en rechercher la cause et de débuter un traitement.

Causes des règles douloureuses:

-l'endométriose pelvienne

-un kyste ovarien fonctionnel

-l'adénomyose, les fibromes utérins

-la sténose cervicale ou rétrécissement du col utérin

-la dysménorrhée fonctionnelle (sans cause retrouvée)

Le traitement associe antalgiques (paracétamol), antispasmodiques (Spasfon) et antiprostaglandines (exemple: Ponstyl). Les pilules oestroprogestatives et macro-progestatives peuvent aussi soulager, qu'elles soient prises en milieu de cycle, à visée contraceptive, voire en continu (en limitant les règles à quelques épisodes par an).

Causes des règles irrégulières:

-le syndrome des ovaires polykystiques

-une maladie endocrinienne telle qu'une atteinte thyroïdienne, hypophysaire ou le syndrome de Cushing

-certains médicaments tels que les corticoïdes

-le sport de haut niveau

Selon la cause, on peut se passer de traitement si la gêne est minime. Sinon, un traitement substitutif est possible, soit par Duphaston seul, soit par Duphaston suivi d'un relai par pilule oestroprogestative. En cas d'infertilité associée, l'ovulation pourra être stimulée par citrate de clomifène.

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Cela fait un an que nous essayons de faire un enfant, sans résultat. Qu'est-ce-qui ne marche pas?

1 couple sur 7 consulte pour ce problème et 16% d'entre eux seulement ont un problème médical. Une première consultation en couple permet de rechercher les causes d'infertilité les plus fréquentes:

-chez la femme:

-les troubles de l'ovulation

-les anomalies tubaires

-l'endométriose

-les anomalies de la glaire cervicale

-chez l'homme:

-l'oligoasthénozoospermie (les spermatozoïdes sont peu nombreux et peu mobiles)

-l'azoospermie sécrétoire (les spermatozoïdes ne sont pas produits)

-l'azoospermie excrétoire (les spermatozoïdes ne cheminent pas correctement dans les voies génitales)

Dans 40% des cas, c'est la fécondité des deux partenaires qui est trop faible.

Les troubles de l'ovulation se détectent sur la courbe de température, réalisée par la patiente pendant 1 cycle et, idéalement, présentée le jour de la consultation). Après un examen physique des deux membres du couple, les examens complémentaires suivants sont souvent nécessaires:

-chez les deux partenaires: une prise de sang pour examen biologique hormonal

-de plus, chez la femme:

-une échographie de l'appareil génital

-un test post-coïtal de Hunher (vérifiant la qualité de la glaire)

-une hystérosalpingographie (vérifiant la perméabilité des trompes)

-de plus, chez l'homme: un spermogramme.

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Que faire si notre bilan d'infertilité est normal et que nous n'arrivons toujours pas à avoir un enfant?

Si les examens sont normaux et que les tentatives de conception sont régulières et sans contraception, on considère qu'un délai de deux ans est acceptable avant de recourir à la PMA (Procréation Médicalement Assistée). En effet, à ce stade une grossesse a encore suffisamment de chances de survenir spontanément.

Par contre, si le couple a plus de 35 ans et n'a jamais eu d'enfant, la demande de PMA est justifiée sans attendre deux ans.

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J'ai tout essayé, y compris plusieurs FIV, mais je n'ai jamais été enceinte. Que peut-on faire?

Quelles que soient les techniques utilisées, la PMA (Procréation Médicalement Assistée) reste sans résultat chez 30% des couples. Dans les centres agréés pour la PMA, l'insémination avec sperme du conjoint ou de donneur (IAC ou IAD) peut s'effectuer jusqu'à 6 cycles.

En cas d'échec à ce stade, on passe à la technique de FIV (Fécondation In Vitro), en complétant parfois par une ICSI (Injection Intra-Cytoplasmique de Sperme).

Après le quatrième échec de FIV, il n'y a plus d'autres tentatives car les chances de grossesse sont alors trop faibles (seulement 15%).

Si le désir d'enfant persiste, d'autres solutions sont possibles:

-le changement de centre de PMA: ceci permet de demander un avis à une auter équipe si le couple le souhaite.

La décision d'arrêt de la PMA est souvent une épreuve difficile, et dépend de l'âge de la femme (moins de succès après 38 ans) et de sa réponse aux stimulation hormonales.

-l'adoption: la DDASS de votre département gère la demande d'adoption d'un enfant français et le ministère des affaires étrangères l'adoption à l'étranger.

-Enfin, notez que si votre couple n'a pas de cause de stérilité définitive, une grossesse a encore quelques chances de survenir.

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Je ne veux plus ni pilule ni stérilet. Est-il possible d'avoir une ligature des trompes?

La ligature des trompes ou stérilisation tubaire est un moyen de contraception autorisé sous certaines réserves. Au préalable, il faut une première consultation pour informer le couple des conséquences (technique difficilement réversible) et des risques opératoires, choisir la technique la plus appropriée à la patiente, puis lui remettre une demande de consentement.

Un délai de réflexion de quatre mois est ensuite nécessaire. En effet, cette méthode donne lieu à des regrets une fois sur 10 et est un possible facteur d'instabilité pour le couple.

En cas de problème réel de contraception, il faudra réadapter la contraception en attendant l'intervention.

Les techniques:

-celles nécessitant une anesthésie générale ou loco-régionale:

-la pose de clips de Hulka ou de Filshie: la plus fréquente car la plus simple et la plus réversible

-la ligature-résection: la plus fiable

-sous anesthésie locale:

-l'Essure: moins invasive car sous hystéroscopie, cette technique consiste à poser des implants qui obstruent les trompes par l'intérieur. L'efficacité n'est cependant pas immédiate et il faudra alors une contraception active pendant les trois mois suivant l'intervention.

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Pourquoi ai-je mal au bas-ventre pendant les rapports?

Cette douleur génitale appelée dyspareunie est fréquente (présente chez 5 à 30 % des femmes).

Il existe des causes locales traitables:

CausesTraitement

dyspareunies orificielles

-la vulvovaginite

-une dermatose vulvaire

-une malformation congénitale de l'hymen

-une sténose vaginale après un accouchement: cicatrice d'épisiotomie ou de déchirure locale

-antibiotique ou antifongique

-dermocorticoïdes ou chirurgie

-chirurgie

-auto-massage et crème cicatrisante, ou chirurgie

dyspareunies profondes

-une infection génitale haute

-l'endométriose

-l'adénomyose

-le syndrome de Masters et Allen (déchirure obstétricale d'un ligament utérin), la retroversion uterine

-des séquelles de chirurgie (dont l'hystérectomie) ou de radiothérapie

-antibiotiques ou chirurgie (par coelioscopie)

-hormonal (par analogue de LHRH) ou chirurgie

-hormonal (progestatif)

-chirurgie

-prise en charge spécifique

Ces causes sont recherchées lors d'une consultation, par un examen gynécologique effectué avec douceur et, si nécessaire, des prélèvements microbiologiques et une échographie pelvienne. Dans tous les cas, les antalgiques sont utiles, ainsi que les lubrifiants facilitant les rapports.

Cependant l'origine la plus fréquente est psychosomatique. Une prise en charge psychologique, par un sexologue si besoin, peut être utile, notamment en cas de troubles dépressifs ou de conflits conjugaux.

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Mes règles sont beaucoup plus abondantes que d'habitude et je saigne n'importe quand. Que se passe-t-il et que faire?

Les causes peuvent être:

-une grossesse débutante

-l'endométrite ou inflammation de l'endomètre

-une tumeur bénigne de l'utérus (adénomyose, fibromes utérins, polype sous-muqueux)

-une tumeur maligne de l'utérus (cancer du col ou de l'endomètre)

-une maladie de la coagulation sanguine

-certains médicaments tels que les anticoagulants

-un stérilet en cuivre

-la méno-métrorragie fonctionnelle (sans cause retrouvée)

Il vous faudra consulter pour rechercher la cause et la traiter. En plus de l'examen physique, les examens complémentaires suivants seront nécessaires:

-l'échographie pelvienne (effectuée idéalement en début de cycle)

-le frottis cervico-vaginal

-dans certains cas, une colposcopie avec biopsie du col voire une hystéroscopie diagnostique avec biopsie de l'endomètre

-une prise de sang pour détecter une anémie ou des troubles de la coagulation.

Le traitement: selon la cause, il pourra comporter:

-des médicaments diminuant le flux menstruel, tels que l'acide tranexamique, des oestroprogestatifs ou des progestatifs, les derniers étant soit par voie orale, soit sous forme d'un stérilet à la progestérone. Ce type de stérilet remplacera également un éventuel stérilet au cuivre

-un traitement chirurgical (la résection sous hystéroscopie, la myomectomie, voire, en dernier recours, l'hystérectomie)

-un traitement par radiologie interventionnelle tel que l'embolisation des artères utérines

-en cas de cancer, un traitement chirurgical, associé ou non à la chimiothérapie et la radiothérapie selon le stade

-une supplémentation en fer en cas d'anémie.

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J'ai le bas-ventre lourd depuis plusieurs jours. Que se passe-t-il et que faire?

Il faut consulter rapidement car il y a peut-être un risque de complication aiguë (torsion d'annexe, par exemple).

Les causes peuvent être:

-une grossesse débutante (intra- ou extra-utérine)

-une infection tubaire (salpingite, voire hydro-pyosalpinx)

-une tumeur bénigne (adénomyose, fibromes utérins, kystes ovariens)

-une tumeur maligne (de l'endomètre, de l'ovaire, digestive, urinaire)

-une rétention d'urines

Pour rechercher la cause, on effectuera un examen physique et une échographie-Doppler pelvienne. Si besoin, on complètera par des prises de sang (bilan hormonal, sérologies bactériennes, marqueurs tumoraux), une IRM ou un scanner abdomino-pelviens, voire une coelioscopie ou des endoscopies exploratrices.

Si la cause n'est pas grave, on peut parfois se passer de traitement. Sinon, il faut un traitement médical (antalgiques avec pilule contraceptive orale).

Une infection tubaire se traitera chirurgicalement et par antibiotiques.

Selon l'organe atteint, un cancer se traitera par chirurgie, chimiothérapie et/ou radiothérapie.

En cas de cause non-gynécologique, vous serez dirigée vers un autre spécialiste pour le traitement spécifique.

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