Docteur Kadoch

Gynécologue Accoucheur à Paris.

Chirurgien, Obstétricien.

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Algies pelviennes chez la femme

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Les douleurs pelviennes chez la femme peuvent être rangées dans différentes cases :

-les algies pelviennes aigues

-les algies pelviennes cycliques

-les algies pelviennes chroniques (>6mois)

Algies pelviennes AIGUES :

On se souviendra d’abord que toute douleur pelvienne chez une femme en âge de procréer peut être une grossesse extra utérine. C’est un diagnostic à éliminer en priorité compte tenu des conséquences dramatiques que peut avoir cette pathologie.

-Grossesse Extra Utérine (GEU) (cf. fiche GEU)

-Avortement spontané précoce (cf. fiche hémorragie du 1er trimestre)

-Salpingite aigue (cf. fiche salpingite)

-Torsion d’annexe (cf. fiche tumeurs ovariennes)

-Rupture d’un kyste ovarien (cf. fiche tumeurs ovariennes)

-Hémorragie intra kystique (cf. fiche tumeurs ovariennes)

-Syndrome intermenstruel

Le syndrome intermenstruel est contemporain de l’ovulation. Il est lié à la rupture du follicule mûr. Il en résulte une douleur pelvienne survenant rapidement en milieu de cycle. Il peut s’y associer des métrorragies en général peu importantes. Les ßhCG seront bien sûr négatives.

-Torsion d’un fibrome en positon sous sereux (cf. fiche fibrome)>

-Nécrobiose aseptique d’un fibrome (cf. fiche fibrome)

Algies pelviennes CYCLIQUES :

-Dysmenorrhée :Ce sont les règles douloureuses. Les symptômes peuvent parfois être très invalidant. Le plus fréquent est la dysménorrhée fonctionnelle, c'est-à-dire sans pathologie associée. On distingue :

-La dysménorrhée primaire de l’adolescente (dès les 1ère règles) qui sont fonctionnelle, moins souvent d’origine malformative

-La dysménorrhée secondaire de la femme (apparition à un moment quelconque de la vie génitale) où il faut rechercher une pathologie sous jacente (endométriose, polype, déplacement d’un stérilet, adénomyose…) avant d’affirmer qu’elles sont fonctionnelles.

-La dysménorrhée précoce : dès le 1er jour

-La dysménorrhée tardive : dans la 2e partie des rêgles

-Syndrome intermenstruel (cf. au dessus)

-Syndrome prémenstruel : C’est un syndrome fréquent (35 à 40% des femmes). L’ensemble des manifestations apparaissent dans les jours précédents les règles et disparaissent au début de celles-ci. Les signes sont variés : tension abdominale à type de ballonnement, tension mammaire, douleurs mammaires, troubles de l’humeur, migraines, fatigue…. Le traitement de ce syndrome repose sur l’administration de progestatifs en 2e partie de cycle.

Algies pelviennes CHRONIQUES :

Ce sont des diagnostics difficiles car le seul symptôme est souvent la douleur. Il faut faire la part entre ce qui est fonctionnelle (sans pathologie associé) et ce qui est organique (lié à une pathologie).

-Endométriose (cf. fiche endométriose)

-Adénomyose:

C’est une endométriose interne ! Elle survient chez la femme multipare en phase de pré ménopause. Il s’y associe des ménorragies et une dysménorrhée secondaire et tardive (cf. dysménorrhée). A l’examen clinique, on retrouve un utérus de consistance dur et augmenté de volume. Le diagnostic sera fait le plus souvent à l’aide de l’hystéroscopie.

-Séquelles d’infections génitales hautes :

C’est la salpingite subaiguë ou chronique. Le germe le plus fréquemment en cause est Chlamydiae trachomatis Le diagnostic se fait par coelioscopie : les annexes sont enflammées avec des adhérences et du liquide dans la cavité péritonéale. Souvent s’y associe de multiples kystes ovariens. Le traitement est médical et repose sur les antibiotiques et les anti-inflammatoires.

-Syndrome de Masters & Allen :

La douleur est liée à un déficit sévère des moyens de fixité de l’utérus lié aux traumatismes obstétricaux. L’examen montre une mobilité anormale du col par rapport au corps utérin. Le traitement est à discuter au cas par cas et consiste en une réparation chirurgicale.

-Rétroversion utérine :

C’est une malposition utérine souvent banale mais pouvant être liée à une endométriose. En effet en position anatomique, l’utérus est basculé vers l’avant. Il en résulte une pesanteur à l’effort, des douleurs pelviennes et anales, des douleurs lors des rapports sexuels (dyspareunie).

-Congestion pelvienne :

La congestion pelvienne est une insuffisance veineuse des veines du petit bassin à l’origine de troubles circulatoires avec des varices.

-Causes extra-génitales :

Il faut aussi penser par la proximité des autres organes à des causes non gynécologiques comme des douleurs ostéo-musculaires, des troubles digestifs ou urinaires.